Mémoire(s) et texte(s) : Récits de mémoire, récits de vie, autobiographie, témoignages et manipulations textuelles Pourquoi écrit-on des récits de mémoire, des récits de vie, des autobiographies, des témoignages? Quel est le rôle de la mémoire, de l’oubli et de la fiction dans les mémoires, les textes de confessions ou de souvenirs? S’agit-il se montrer sous un jour meilleur? De se venger ou de régler des comptes? De se défendre, de se justifier ou d’accuser? De prétendre à une objectivité qui fasse autorité sur une question précise pour mieux manipuler le lecteur? Pour témoigner et laisser une trace pour les générations à venir? Pour prétendre fixer l’Histoire et empêcher d’autres de le faire? Sur la base de catégories définies entre autres par Philippe Lejeune (Le pacte autobiographique*, Signes de vie. Le pacte autobiographique 2*, Ariane ou le Prix du journal intime*), Simon Harel (Les passages obligés de l’écriture migrante*, Le récit de soi*) et Paul Ricoeur (Soi-même comme un autre*, Parcours de la reconnaissance*, La mémoire, l’histoire, l’oubli*) ce cours analysera certains récits de « vie » et de « mémoire », un des « essais » de Montaigne, des « confessions » comme les Confessions de Jean-Jacques Rousseau au 18e siècle, des récits épistolaires comme certaines des Lettres édifiantes et curieuses des missionnaires de la Compagnie de Jésus au Canada aussi au 18e siècle, des récits de pionniers dans l'Ouest canadien au début du 20e siècle, les mémoires de Gabrielle Roy, et d’autres textes non encore déterminés afin de cerner ce que sont les véritables objectifs de tels textes et comment ces textes constituent fréquemment sinon toujours des tentatives (conscientes ou inconscientes) de manipulations du lecteur et éventuellement de l’H/histoire. * Il ne s’agira pas toujours des ouvrages dans leur entier mais d’extraits comme par exemple « Le soi et l’identité narrative » ou « La mémoire et la promesse » de Paul Ricoeur.
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