La culture québécoise d'avant la Révolution tranquille est marquée par une idéologie d'agriculturisme. En dehors de la vie sur la terre, point de salut. La terre est le lieu de la protection des valeurs, de la langue et surtout de la religion. La ville, par contre, est un lieu de perdition. Puis, en 1959, tout bascule! Les années soixante sont les années de la Révolution tranquille, de la lutte pour une nouvelle identité, non plus canadienne française mais québécoise, non plus terrienne, mais urbaine. Le lieu du roman change et la représentation de la ville change également. Ces années sont à la fois celle de la quête dune différence, la différence québécoise, et celle dune nouvelle identité cependant encore marquée par la tentation de la nostalgie de la terre paradis, dune identité québécoise « pure laine ». Quelle place y-a-t-il alors dans ce nouveau contexte, pour lautre, quil soit anglophone, ou quil soit francophone mais non de souche québécoise? Quelle place y-a-t-il pour la diversité, pour le cosmopolitisme, pour le métissage? Et comment cette recherche dune nouvelle identité se transcrit-elle dans le discours littéraire et dans la forme même de luvre littéraire?
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